Durant la vague de froid que nous avons connu ces jours-ci, certains agriculteurs se sont vus recevoir de lourdes amendes pour cause de"mauvaises pratiques d’apport d’engrais sur sol gelé ". 

Petit retour sur quelques points lors de l'épandage en condition de gel.

Au niveau agronomique, deux phénomènes vont venir réduire l'efficacité de l'engrais :

-par temps de gel, le sol va avoir plus de mal à capter l'apport d'engrais.

-la nitrification (phénomène qui rend l’azote assimilable par la plante) quant à elle est aussi beaucoup moins importante lorsque l’on descend en dessous des 0°C.

Ci-dessous un exemple de nitrification en fonction de la température, avec et sans apport de lisier et sur différents types de terre.

Au niveau de la réglementation, celle-ci fait suite à un jugement de la cour Européenne et est soumise à la directive nitrate au niveau national. Aucune dérogation n’est permise.

Il stipule tout d’abord qu’un sol est considéré comme gelé dès lors qu'il est pris en masse par le gel.

L'épandage de tous les fertilisants azotés (sauf fumiers compacts pailleux, les composts d'effluents d'élevage et les autres produits organiques solides dont l’apport vise à prévenir l’érosion des sols) est interdit en zone vulnérable sur les sols pris en masse par le gel.

L’amende émise par la police de l’eau se divise en deux catégories :

• une amende forfaitaire de 150 €

• Un retrait de 3% des aides PAC sur la campagne en cours.